Le 1er juillet est la date officieuse du déménagement au Québec et comme chaque année, l’abandon d’animaux de compagnie devient un dommage collatéral de cette migration urbaine. Et Saguenay, comme bien des grandes villes du Québec, n’y échappe pas. Ce sont plus de 80 bêtes qui se sont retrouvées à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Saguenay en quelques jours.
« Chaque année, les semaines entourant le 1er juillet, on est vraiment plus occupé, le nombre d’admissions explose. On parle d’une augmentation d’abandons d’environ 50% en comparaison au reste de l’année », mentionne la directrice de la SPCA de Saguenay, Claudia Côté.
Cette dernière considère que la situation reste néanmoins stable d’année en année.
« Pendant la covid, il y avait un petit relâchement d’abandons dû à une diminution des déménagements. Mais cette année, on est bien revenu aux normales des années précédentes avec une hausse significative d’animaux abandonnés », ajoute-t-elle.
Selon l’animal en question, le taux d’abandon peut grandement varier.
« On a énormément plus d’abandons de chats que de n’importe quel autre animal. Environ 80% de nos animaux sont des chats. Notre refuge de Chicoutimi en est plein ! On en a entre 150 et 175 présentement et ça continue de se remplir. »
De fait, au cours des 48 premières heures ouvrables suivant le 1er juillet, 20 nouveaux félins avaient déjà été ajoutés à la salle de quarantaines du centre.
Ce grand nombre d’abandons chez les chats s’explique par plusieurs facteurs.
« Les gens ont généralement plus de chats que de chiens parce que ça implique un engagement un peu moindre et c’est mieux accepté dans les logements. De plus, on récupère beaucoup de chats et de chatons errants. Les chats peuvent avoir deux portées par année, le nombre peut vite augmenter. »
Un partenariat avec Ville Saguenay
La SPCA de Saguenay bénéficie d’un partenariat avec la ville en échange de certains services.
« On a une entente avec Ville de Saguenay, on joue le rôle de fourrière municipale et en échange, la municipalité nous laisse les revenus de licences. C’est notre plus gros revenu d’ailleurs. »
Le rôle de fourrière implique une obligation de prendre en charge tous les animaux qui sont abandonnés par les citoyens et les animaux errants.
