Le Cercle des mycologues du Saguenay : 40 ans à démystifier les champignons sauvages

Par Jean-François Desbiens
Le Cercle des mycologues du Saguenay : 40 ans à démystifier les champignons sauvages
La présidente du Cercle des mycologues France Dallaire et le vice-président Claude Savard montrent une partie de leur récolte. (Photo : TRIUM Médias Jean-François Desbiens)

Plus de 40 ans après sa fondation, le Cercle des mycologues du Saguenay est toujours très actif. Selon sa présidente, France Dallaire, au-delà de 200 personnes incluant des familles participent cette année à ses nombreuses activités de formation, de cueillette et de dégustation de champignons sauvages.

L’organisme offre des cours à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) afin de bien reconnaître les champignons comestibles. C’est France Dallaire qui les donne, forte d’une longue expérience qui a commencé en Europe et qui lui permet de les identifier par leur nom d’origine en latin.

« J’ai suivi des cours en France durant six ans. Le cercle est maintenant reconnu là-bas. On a même développé des échanges avec des mycologues réputés qui sont venus nous voir ici et vice-versa. On leur a fait visiter le Saguenay. C’est comme ça que le cercle s’est fait connaître mondialement. »

L’organisme offre également les services d’identificateurs expérimentés pour s’assurer d’éviter des malaises, des empoisonnements ou pire. Certains champignons se ressemblent et il faut être prudent.

« Par exemple, le petit champignon qu’on appelle le marasme des Oréades qui pousse sur les gazons, c’est le champignon le plus facile à cueillir et le plus difficile à identifier. À l’intérieur, il y a parfois d’autres substances qui peuvent provoquer des problèmes cardiaques ou des hallucinations. Il faut au moins 3 ou 4 ans pour apprendre à bien les reconnaître. C’est à la mode et zen de cueillir des champignons, mais il y a plus de danger que d’observer les oiseaux », lance-t-elle.

Bien identifier les champignons

Claude Savard est un des identificateurs du Cercle en plus d’être son vice-président depuis 2002. Au fil des années, il a appris à bien les reconnaître.

« Quand les gens viennent me voir avec ce qu’ils ont ramassé, je regarde le pourtour du champignon, le chapeau, le pied et tout. Ça permet de bien l’identifier. Quand ils arrivent avec 100 marasmes, je les regarde tous un par un. Des fois, je ne suis pas capable de les reconnaître et dans ces cas-là, je leur recommande de ne pas les manger. »

Cueillir des champignons sauvages reste cependant un loisir extraordinaire quand on est prudent selon lui, qui permet d’être en plein air en plus de faire de belles découvertes.

« Il y a de très bons champignons. Les meilleurs selon moi, ce sont les champignons homard, qu’on appelle ainsi parce qu’ils sont orangers. On peut aussi réduire en poudre des marasmes et les ajouter dans des biscuits. Il y a également des bolets et certaines chanterelles qui sont délicieux.

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