Chasse à la sauvagine: une formation exclusive aux femmes

Denis Hudon journaliste de l'Initiative de journalisme local
Chasse à la sauvagine: une formation exclusive aux femmes
Les femmes participantes vivent une expérience qui va bien au-delà de la chasse à la sauvagine. (Photo : courtoisie)

Pour une troisième année, une fin de semaine d’initiation à la chasse à la sauvagine pour femmes exclusivement (Ladies Hunt) se déroulera les 15, 16 et 17 septembre au Domaine des trois-îles à Saint-Félicien. Ce séjour est unique au Québec et accueille des groupes de huit femmes. Cette année, elles arrivent d’aussi loin que de la Gaspésie, de l’Abitibi, de Gatineau, de Bécancour pour vivre l’expérience d’immersion totale en pleine nature.

Dans le groupe actuel, deux femmes du Lac-Saint-Jean sont inscrites. Roxanne Lapointe d’Albanel est guide pour le groupe Relève au féminin organisé par Le Goose Shack.

« J’ai pu constater au fil des ans combien il peut être difficile pour des femmes de s’intégrer à un groupe d’hommes qui vont à la chasse. Pour certaines, c’est intimidant de chasser avec des gars. Tout le monde ne va pas au même rythme, surtout lorsqu’on débute. C’est un réel besoin pour les femmes de se retrouver ensemble pour vivre ce genre d’initiation à la chasse. C’est une expérience qu’elles savourent pleinement », explique Roxanne Lapointe

Une soif d’apprendre

Le séjour comprend une journée de tir au pigeon d’argile au Club Loup cervier de Saint-Félicien et deux matins de chasse aux oiseaux (la bernache du Canada, l’oie des neiges et le canard).

Les participantes sont hébergées dans des Coolbox avec repas terroir et participent à plusieurs ateliers éducatifs (apprêtage des oiseaux, préparation et conservation de la viande, etc.). Il est question aussi de sécurité dans le maniement des armes à feu, de réglementation, de techniques de chasse et plus encore.

« Ces femmes partagent une même passion. Elles apprennent et découvrent ensemble. Au début, il y a beaucoup d’insécurité, la peur d’avoir peur. Mais elles sont toutes curieuses et ont une soif d’apprendre. Elles s’entraident et s’encouragent. Elles sont ici pour avoir du plaisir et vivre une expérience enrichissante. J’ai même des duos mère-fille », poursuit la guide.

Pendant leur séjour, ces femmes font aussi la découverte de produits locaux et prennent même un repas typique du Lac-Saint-Jean, avec soupe aux gourganes, tourtière et tarte aux bleuets. À la fin de la journée, le groupe échange, partage des anecdotes, témoigne de leurs expériences, toujours sous le signe de la bonne humeur.

« C’est un événement qui nous tient à cœur depuis des années et qui commence à faire beaucoup jaser. Huit femmes à la chasse, ce n’est pas rien », termine Roxanne Lapointe.

 

 

 

 

 

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