Plusieurs jeunes de moins de 18 ans, dont certains n’ont que 7 ou 8 ans, naviguent avec un large sourire cet été à bord de petites embarcations propulsées par le vent sur la rivière Saguenay. Ils participent à des camps de jour d’une semaine ou deux organisés par le Club de voile du Saguenay, situé à Shipshaw.
Ces marins d’eau douce sont de plus en plus nombreux selon la directrice de l’école du club, Isabelle-Julie Ouellette. Tout comme les autres sports nautiques, elle souligne que la voile connaît un regain de popularité depuis la pandémie.
« J’ai reparti l’école qui était complètement arrêtée en 2000 avec des petits bateaux récupérés un peu partout. J’avais une vingtaine de jeunes élèves à cette époque. J’ai dû quitter après 3 ans et quand je suis revenue, on avait au moins une quarantaine d’élèves. Maintenant, on manque de moniteurs, comme c’est le cas pour d’autres camps. On aurait besoin d’un 2e moniteur. »
Les jeunes qui participent à ces camps apprennent d’abord la base de la navigation.
« On leur donne des petits cours. On leur montre par exemple comment faire des nœuds ou comment fonctionne le gouvernail pour se diriger. On leur montre aussi comment se diriger ou comment remonter un bateau s’il chavire. »
Des dériveurs à une ou deux places
Les aspirants capitaines sont ensuite envoyés sur l’eau à bord de dériveurs Optimist ou Laser. Le club dispose également de voiliers Topaz qui leur permettent d’être deux à bord.
« C’est comme une récompense pour eux de se faire dire qu’ils sont prêts. Ils naviguent sous la surveillance d’un moniteur qui se trouve à bord d’une embarcation motorisée. Généralement, ce sont des groupes de huit personnes, mais on a six voiliers au maximum sur l’eau. Et on ne va pas très loin sur le Saguenay. On reste dans la petite baie en face du chalet. »
Pour apprendre à bien manœuvrer tout en s’amusant, les jeunes participent à des jeux sur l’eau.
« On les fait jouer au tag sur l’eau par exemple ou toucher aux bouées. Quand il pleut ou qu’il n’y a pas assez de vents, on utilise des kayaks ou des planches à pagaie pour leur apprendre à demeurer en équilibre sur l’eau. »
Des bienfaits rapides
Ces activités portent souvent fruit très rapidement selon la directrice de l’école.
« Les jeunes se sentent libres sur l’eau. Ce sont eux qui ont le contrôle et ils prennent confiance. Les plus solitaires apprennent aussi à travailler en équipe sur les bateaux doubles. En l’espace d’une semaine, c’est incroyable à quel point ils peuvent progresser. »
Les camps de jour coûtent 250 $ par jeune pour une semaine. Pour deux semaines, il faut débourser 480 $, mais ce montant diminue pour les deuxièmes et troisièmes enfants d’une même famille.