Des investissements majeurs reliés à la filière batterie s’en viennent dans la zone industrialo-portuaire de Saguenay selon la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le-Fjord (CCSLF), Sandra Rossignol.
« Plusieurs projets vont probablement être annoncés au cours des prochains mois. Il y a beaucoup de choses qui avancent en coulisse et sans être dans les négociations, je suis au courant par la bande », lance-t-elle.
La PDG de l’organisme a participé en mai dernier à une mission économique à Skelleftea, en Suède, en compagnie de représentants de Promotion Saguenay et de la Corporation de développement industriel et maritime.
Northvolt a choisi d’implanter une usine de batteries pour véhicules électriques dans cette municipalité. Les participants à la mission souhaitaient s’inspirer de leurs pratiques en matière d’implantation de projets d’envergure.
« C’est une municipalité au nord de Stockholm qui vivait sensiblement les mêmes problématiques que nous à Saguenay en termes de baisse démographique. On est allé voir comment ils ont fait pour faire atterrir de grands projets avec des enjeux d’accessibilité sociale comme nous. On a tiré plusieurs leçons, dont la plus grande, c’est l’importance d’avoir un terreau fertile pour les attirer ici. Pour y arriver, il faut établir un dialogue sain et apolitique. Il y a de belles choses qui s’en viennent chez nous. »
Bonnes raisons d’être optimiste
Appelé à réagir, le président-directeur général de Port Saguenay, Carl Laberge, a indiqué que Sandra Rossignol a de bonnes raisons d’être optimiste.
« Il y a actuellement beaucoup d’intérêt et un marché pour ces secteurs. On espère qu’il va pouvoir y avoir des annonces prochainement de la part des entreprises. Je ne pourrais mettre de date là-dessus, mais le plus tôt possible, on serait content. On travaille fort dans ce sens. »
Le PDG de l’administration portuaire estime que Saguenay est bien positionné présentement pour recevoir des entreprises de la filière batterie et des minéraux stratégiques.
« On a eu de belles annonces dans le dernier budget. Québec nous a confirmé qu’il avait réservé un montant de 105 M$ pour accueillir de grands projets industriels dans la zone industrialo-portuaire. On faisait du démarchage depuis longtemps, mais ces annonces nous ont aidés beaucoup. Quand il y a du financement pour des infrastructures, ça devient plus attractif pour les entreprises. »
Présent lui aussi lors du voyage en Suède, Carl Laberge en a tiré des leçons.
« On travaille pour être les mieux équipés et préparés pour être capables de profiter des opportunités dans le marché. C’est ce qu’on a vu en Suède. À Bécancour, ils ont fait la même chose. La chance qu’on a, c’est qu’on a eu des confirmations d’investissement et on est vraiment dans une bonne position. »
Impact majeur
L’exemple suédois a permis à Sandra Rossignol de constater qu’une région nordique entière est maintenant revitalisée et devient un carrefour en matière de transition énergétique
« Ce qu’on a vu en Suède, c’est un impact majeur et pas seulement économique dans une petite municipalité de 70 000 habitants qui a vu s’établir ce géant de l’industrie qui va embaucher plus de 7 000 travailleurs, sans compter tous les impacts collatéraux. On s’attend à vivre des choses comme ça dans la région. »
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