Intoxications aux champignons : le nombre d’appels au centre antipoison en hausse

Par Jean-François Desbiens
Intoxications aux champignons : le nombre d’appels au centre antipoison en hausse
Plusieurs champignons comestibles poussent dans la région, comme ceux du Cercle des mycologues de Saguenay. (Photo : Trium Médias Jean-François Desbiens.)

L’été pluvieux a fait en sorte que davantage de champignons poussent dans les forêts de la région. Ils sont donc faciles à cueillir, mais ce n’est pas sans risques. Le nombre d’appels téléphoniques au Centre antipoison du Québec pour des cas d’intoxication liés aux champignons en provenance du Saguenay-Lac-Saint-Jean a augmenté cette année.

Les données obtenues du centre font état de 18 appels en date du 4 août dernier, alors qu’on en comptait au total 16 durant toute l’année 2022 et 14 en 2021.

Dans toute la province, 456 appels ont été reçus jusqu’à maintenant par l’organisme en lien avec des expositions aux champignons. Au moins 43% de ces personnes ont développé des symptômes et 50 ont dû être hospitalisées.

La direction du Centre antipoison lance donc un appel à la prudence. La ligne est parfois mince entre les espèces qui semblent comestibles et celles qui peuvent être toxiques, voire mortelles.

L’organisme recommande au public de se fier à des experts, comme ceux du Cercle des mycologues de Saguenay qui organise des sorties en forêt et offre un service d’identification des champignons pour assurer la sécurité du public.

La présidente du cercle, France Dallaire rappelle que la mycologie a beau être un passe-temps à la mode et très agréable, il ne faut pas s’y aventurer sans connaissance.

« J’ai identifié au-dessus de 2 500 variétés de champignons dans la région, mais à peine une trentaine sont comestibles. Il faut être prudent. C’est bien beau de reconnaître des champignons, mais il faut faire attention. Ils peuvent être dangereux, toxiques ou mortels. Il faut les faire identifier quand on n’est pas certain. »

Bien identifier les champignons

Pour arriver à bien les identifier, il faut du support, de la pratique et du temps.

« Ce n’est pas parce que tu as suivi un cours ou que tu donnes un cours de quelques heures, que les gens vont partir rassurer. La pratique en forêt et l’identification des champignons c’est très important. Quand on le fait soi-même, ça prend un an ou deux avant d’aller cueillir des champignons avec la certitude qu’ils sont bons à manger. »

Si vous avez le moindre doute après avoir consommé des champignons cueillis en forêt, le Centre antipoison du Québec dispose d’une équipe d’infirmières et de médecins qui peut évaluer votre situation.

Il est possible de les contacter grâce à une ligne téléphonique d’urgence 24 heures par jour et 365 jours par année en composant le 1 800 463-5060.

Partager cet article