La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, est catégorique : l’eau de l’arrondissement La Baie est potable. Cette déclaration, appuyée par les avis de la Direction de la Santé publique et de Santé Canada, fait suite à différentes études démontrant une présence élevée de contaminants perfluorés dans l’eau de certains secteurs de La Baie.
La mairesse a fait le point, mercredi après-midi, sur la situation de l’eau potable dans le secteur La Baie, ainsi que sur les solutions à court et long terme pour régler la situation. Pour ce point de presse, la mairesse était accompagnée de Bruno Taillon, directeur adjoint, traitement des eaux au Service du génie et de Saleem Sattar, directeur général de l’Environnent de la gestion durable au ministère de la Défense du Canada. Les spécialistes, Catherine Habel, de la direction de la santé publique au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean et Stéphanie McFadyen, gestionnaire à la division de la qualité de l’eau et de l’air à Santé Canada, étaient également présentes pour répondre aux questions des journalistes.
Ces dernières ont d’ailleurs spécifié qu’il n’existait pas, à l’heure actuelle, de données éloquentes qui prouvaient qu’il y a un risque immédiat pour la santé avec les concentrations de PFAS observées dans le secteur La Baie. Néanmoins, les effets sur la santé pour ce genre de contaminants, selon la Dre Habel, seraient perceptibles après de très longues périodes d’exposition, d’où l’importance d’agir pour la Ville.
Plus précisément, les secteurs touchés sont ceux de Port-Alfred et de Grande-Baie, ainsi que le long du boulevard de la Grande-Baie Sud et une portion du chemin de la Batture. C’est 3736 résidences et plus de 8000 citoyens qui sont concernés par cette contamination.
La base de Bagotville
Saleem Sattar a mentionné lors du point de presse que la source de cette contamination est en partie attribuable à la base militaire de Bagotville. Des mousses ignifuges ayant la capacité d’éteindre les incendies d’hydrocarbures et leurs utilisations prolongées seraient à l’origine des concentrations retrouvées sur le site.
La Ville proactive
La Ville compte investir environ 6 M$ pour l’aménagement d’un nouveau réseau d’aqueduc et l’identification d’une nouvelle source d’eau potable. Avec les différentes études de sol nécessaires, les travaux ne seront pas complétés avant 2025.
D’ici là, Saguenay mettra en place certaines mesures temporaires comme la création d’unités de traitement à la sortie des puits touchés afin de filtrer les composés perfluorés (PFAS).
Les citoyens concernés recevront dans les prochains jours une lettre les avisant de la situation. De l’information est également disponible au Ville de Saguenay | Eau
Le Bloc Québécois a également pris parole dans le dossier Le Bloc réclame de la transparence dans le dossier de la contamination de l’eau à La Baie – Journal Le Réveil (lereveil.com)
