Le présumé meurtrier de Guylaine Potvin arrêté : « C’est un morceau du casse-tête enfin placé au bon endroit » 

Serge Tremblay
Le présumé meurtrier de Guylaine Potvin arrêté : « C’est un morceau du casse-tête enfin placé au bon endroit » 
(Photo : courtoisie SQ)

L’arrestation, vingt-deux ans après les faits, du présumé meurtrier de Guylaine Potvin a pris tout le monde par surprise la semaine dernière. Peu de gens croyaient que l’on ferait un jour la lumière sur ce crime, mais du nombre, Jeanine Caouette et Romuald Potvin n’ont jamais cessé d’y croire. 

« Nous, on n’a jamais perdu espoir qu’il soit arrêté au jour. La dernière fois que l’on avait parlé aux enquêteurs, c’était il y a deux ans. On savait que le dossier n’était pas mort et que les policiers continuaient d’avancer là-dessus, qu’ils ne lâchaient pas le morceau », mentionne Jeanine Caouette. 

Les parents de Guylaine Potvin ont perdu ce qu’ils avaient de plus précieux cette journée fatidique d’avril 2000. Leur fille Guylaine a été retrouvée sans vie dans son appartement de Jonquière, où elle était aux études. 

Vingt-deux ans plus tard, voilà que le présumé meurtrier, Marc-André Grenon, 47 ans, de Granby, a été arrêté et a comparu sous des accusations de meurtre, tentative de meurtre et agression sexuelle grave. 

Lorsque les policiers se sont présentés afin d’annoncer aux parents de la victime qu’un suspect allait être arrêté, c’était néanmoins toute une surprise.  

« Ils sont venus nous rencontrer, car ils ne voulaient pas qu’on l’apprenne dans les médias. On a fait le saut et ce sont tous les sentiments de ces moments très durs qui nous reviennent. C’est un morceau du casse-tête enfin placé au bon endroit. » 

Jeanine Caouette et Romuald Potvin ont l’intention de suivre les déroulements du procès autant que possible. Pas pour haïr l’accusé, parce que ça ne changerait rien, mais simplement pour obtenir justice. 

« Il devra subir les conséquences de ses actes. Il ne peut plus s’en tirer avec ce qu’il a fait. » 

Signal d’espoir 

Vingt-deux ans, c’est long, à n’en pas douter. Mais cela lance tout de même un signal d’espoir pour les gens qui se retrouvent dans la même situation que Jeanine Caouette et Romuald Potvin. 

« Nous avons des liens avec l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues. Ce sont des gens qui vivent la même chose et qui s’épaulent dans les difficultés, car tout le monde ne vit pas ces événements de la même façon. Il faut garder espoir. » 

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