Pour prendre toute la dimension du succès littéraire de Michel Jean, il faut parler un peu de chiffres, dans un monde où la compétition est féroce.
Rien qu’au Québec, on imprime à chaque année environ 8000 nouveaux titres, sans compter les publications provenant de l’Hexagone, les polars scandinaves et islandais, en plus des tops vendeurs américains. C’est beaucoup de textes sur les tablettes des libraires… Pour être un bestseller au Québec, un livre doit se vendre à 3000 copies.
À ce jour, Kukum s’est écoulé à environ 300 000 copies vendues, principalement au Québec, mais aussi en France et en Allemagne. D’ailleurs le roman n’a pas encore terminé son parcours puisqu’il vient d’être traduit en anglais. C’est une toute autre tranche de la population qui pourra ainsi découvrir la vie d’Almanda.
Un auteur encaisse environ 10% du prix de vente d’un livre. Prenez le prix d’un exemplaire de Kukum, multipliez-le par 300 000, puis multipliez encore par 10% et vous obtiendrai ce que Michel Jean a encaissé en droits d’auteur. En fait Kukum se situe maintenant au sommet des ventes « over all », sur le podium des 3 plus grands succès littéraires au Québec, avec à ses côtés Les Filles de Caleb et Ru de Kim Thuy.
Autres projets?
Veut-il maintenant exploiter d’autres filons ? Le polar par exemple ? « Le roman policier a ses codes et ses structures. C’est un genre très niché. Je n’en ai pas beaucoup lu dans ma jeunesse et j’en lis encore peu, bref je ne crois pas aller là. Quoique dans mon nouveau roman à paraitre cet automne, qui parle du massacre des chiens de traineaux inuit, il y a une intrigue policière. »
Il espère d’ailleurs que ce nouveau bouquin touchant les Inuits, qui, rappelle Michel, ne sont pas encadrés par la Loi sur les indiens, trouvera lui aussi son public. Qui veut parier ?