À quelques jours de la première qui aura lieu le 12 juillet à La Baie, le metteur en scène et auteur du nouveau tableau qui sera consacré à la tragédie de Saint-Jean-Vianney durant la 36e édition de La Fabuleuse Histoire d’un Royaume est confiant. Interrogé alors qu’il se trouvait en pleine répétition, Jimmy Doucet s’est dit très content du résultat jusqu’à maintenant.
Ces répétitions vont bon train, alors que plus de 10 000 billets ont déjà été vendu pour assister au spectacle à grand déploiement.
« Oui la première s’en vient vite et il y a tellement de détails à régler. Au moment où je vous parle, j’entraîne des gens à déplacer des objets correctement sur scène pour que ça paraisse bien, qu’on sente le glissement de terrain. Ça s’en vient super beau. On est dans les mises au point finales et on en a encore pour quelques jours. La Fabuleuse, c’est à peu près 60 personnes qui doivent être au quart de tour prêtes à chaque moment important dans une séquence. C’est très gros à monter et on est à l’étape où tout le monde commence à bien se coordonner. »
Le metteur en scène et auteur rappelle que pour arriver à raconter le glissement de terrain survenu en 1971 et qui a fait 31 morts, il a d’abord lu tout ce qui a été documenté sur le sujet. Il a reçu une boîte complète d’archives contenant beaucoup d’articles des journaux de l’époque et il a aussi rencontré les survivants.
Des actes héroïques
Le scénario idéal qu’il avait d’abord écrit durait 15 minutes, ce qui était trop long. Il a ensuite trouvé une ligne directrice pour arriver à un tableau de 6 minutes : les actes héroïques posés par des citoyens, des policiers et des militaires.
« Au départ, les citoyens ont fait ce qu’ils pouvaient en pleine nuit, mais après ça, la police est arrivée puis les militaires. Tout le monde est représenté et c’était important pour moi que ce soit le cas. Je voulais montrer ce que ces gens ont fait pour arriver à ce qu’on ait une moins grosse catastrophe, éviter davantage de victimes. Je mise sur les gestes qui ont été posés. Je ne dis pas que ceux qui n’ont rien fait n’étaient pas corrects. C’était terrible, ils ne voyaient rien et ce n’est qu’au lever du soleil que les sinistrés ont découvert l’ampleur du sinistre. Prendre 6 minutes pour faire quelque chose de respectueux dans une fresque, c’était tout un défi, mais c’était très intéressant à relever. »