Pénurie de logement : « Cette année, c’est encore pire. Il va falloir quoi pour que le gouvernement se réveille? »

Par Jean-François Desbiens
Pénurie de logement : « Cette année, c’est encore pire. Il va falloir quoi pour que le gouvernement se réveille? »
(Photo : Archives Trium Médias)

Même si elle reconnaît que Québec a fait des efforts jusqu’à maintenant pour contrer la crise du logement, Sonia Côté estime que c’est insuffisant compte tenu de la gravité de la situation. La vraie solution, selon elle, passe par du logement social.

« Cette année, c’est encore pire. Il va falloir quoi pour que le gouvernement se réveille? C’est majeur et pas juste au Saguenay. Les mesures d’urgence qu’il a mises en place, c’est l’équivalent de mettre un pansement sur le bobo. Il faut donner un coup de barre ou ça va encore empirer. »

Le nouveau programme de subventions accordées au secteur privé pour construire des logements abordables n’est pas la solution, selon la coordonnatrice de Loge m’entraide. Malgré leur nom, ces logements ne sont pas vraiment abordables pour les gens à modeste ou faible revenus.

« Il faut que le gouvernement encourage la construction de nouveaux logements sociaux pour les offrir en dehors du marché privé. Il s’est construit seulement 500 logements sociaux durant les 4 dernières années dans tout le Québec. Au Saguenay, il ne s’en construit plus et il en faudrait au moins 800 d’ici 5 ans. C’est la seule solution. »

Itinérance cachée

Si rien n’est fait, Sonia Côté croit qu’il y aura davantage d’itinérance cachée, soit des gens incapables de se loger et qui vivent chez des parents ou des amis de façon temporaire. La crise a aussi des impacts sur ceux et celles qui ont un toit, mais doivent consacrer jusqu’à 50 ou 80 % de leur revenu pour se loger.

« Quand le loyer est trop cher, tu coupes sur tes autres besoins, notamment, te nourrir. Quand tu fais ça, ta santé écope. Ça a des impacts sur la santé physique et psychologique. On voit aussi des femmes victimes de violences conjugales qui ne peuvent pas quitter leur agresseur parce qu’elles n’ont pas de logement. Ce sont des situations extrêmement pénibles et les centres d’hébergement sont débordés. On doit s’en préoccuper. »

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