Questions et réponses avec Marc Pettersen

Par Jean-François Desbiens
Questions et réponses avec Marc Pettersen
Marc Pettersen travaille à temps partiel et projette de lancer une entreprise. (Photo : Trium Médias Jean-François Desbiens)

Dans cette édition du Réveil, nous vous proposons à nouveau une entrevue avec une personnalité de la région. L’idée est d’aller un peu plus loin sur ce qu’on connaît de cette personne. Cette semaine, voici un entretien avec l’ex-conseiller municipal de Saguenay Marc Pettersen.

Vous avez représenté les gens de Chicoutimi-Nord durant 12 ans à la table du conseil, avant d’être battu lors des dernières élections. Vous vous décrivez aujourd’hui comme un retraité de la politique heureux. Pourquoi?

J’ai recommencé à travailler un peu parce qu’à 66 ans, je ne peux pas arrêter. Je vais arrêter de travailler quand je vais mourir. C’est gratifiant. Je travaille pour Interligne, une entreprise spécialisée dans la signalisation. C’est une très belle compagnie. Je fais aussi de la menuiserie, de la rénovation pour des gens qui veulent de l’aide. Et j’ai un projet d’entreprise dans le domaine de l’environnement, dont je ne peux pas parler actuellement. Ce sera à Montréal et je vais voyager. Je suis encore en bonne forme. J’ai maigri et je pèse une cinquantaine de livres en moins.

Vous êtes également chroniqueur à CKAJ. Une belle expérience?

Oui et j’aime ça. Je me paye la traite comme on dit sur la politique municipale parce que je sais comment ça fonctionne. Ce qui m’interpelle notamment, ce sont des dépenses qui sont en train de se faire. On dirait que tout fonctionne maintenant avec des avocats ou des consultants. On dirait que les conseillers ne sont pas capables de prendre des décisions eux-mêmes. Il leur faut des ressources externes.

Avez-vous fait un trait définitif sur la possibilité de vous représenter en politique municipale ou sur la scène provinciale?

Je m’ennuie du contact avec les citoyens et avec les gens sur le terrain de la ville comme les cols bleus ou dans les bureaux, mais pas des gestionnaires de haut niveau qui gaspillent souvent l’argent public en faisant croire aux politiciens qu’il faut faire telle intervention et ça va coûter des millions. Je ne me représenterai jamais en politique, peu importe le niveau. Ma défaite, ça a été dur pour l’égo. Parce que celui qui m’a remplacé, et je ne veux pas être méchant, on l’appelle l’homme invisible. On ne le voit jamais. Moi, j’étais tout le temps présent sur le terrain. Il y a encore du monde qui m’appelle et me demande si je peux régler des problèmes. Je suis obligé de leur dire que je ne suis plus conseiller.

En terminant, que serait-on surpris d’apprendre sur vous qu’on ne sait pas déjà?

J’en ai jamais fait la promotion, mais j’ai un baccalauréat en géographie et une maîtrise en développement régional. Il y en a des conseillers comme Mireille Jean qui aiment dirent qu’ils ont fait des hautes études à l’étranger et s’en vantent. Mais ce n’est pas ce que les citoyens veulent savoir. C’est plutôt si son conseiller va travailler et réparer le trottoir près de chez eux. Moi quand je me présentais aux gens, je disais que je suis un ancien gars de la construction et que je sais comment ça marche. On va vous aider.

Partager cet article