Revitalisation du centre-ville de Chicoutimi : des commerçants enthousiastes et d’autres moins

Par Jean-François Desbiens
Revitalisation du centre-ville de Chicoutimi : des commerçants enthousiastes et d’autres moins
Le propriétaire de la Tabagie 500 Joël Bélanger est favorable aux projets soumis. (Photo : Trium Médias Jean-François Desbiens)

Si certaines des idées soumises par Mireille Jean pour revitaliser le centre-ville de Chicoutimi ont semblé plaire à plusieurs commerçants présents lors de leur rencontre, d’autres sont restés sur leur faim. Tous ceux interrogés sur place ont cependant salué son initiative.

C’est le cas de Shannon Desbiens, de la librairie les Bouquinistes.

« Cette rencontre était essentielle parce que ça fait quelques mois qu’il y a de la grogne un peu partout. C’est bien d’échanger sans avoir le filtre des réseaux sociaux où les propos sont teintés et ça déborde. Madame Jean nous tend la main. J’entends des notes négatives sur certaines propositions et très positives sur d’autres. C’est cependant avec ce genre de rencontre que les choses vont bouger. Je pense que si on arrive à se tenir ensemble et que la Ville le voit, il y aura des actions. »

Le propriétaire de la Tabagie 500, Joël Bélanger, abonde dans le même sens.

« On a un centre-ville un peu en déclin et voir que la Ville veut poser des actions en demandant notre avis, c’est bien. Je pense qu’avec les deux projets, on pourrait montrer aux touristes que c’est un endroit où on peut demeurer et relaxer. On manque d’espaces verts. »

Beaucoup de choses à faire

De son côté, Steeve Bouchard de Dévicom se montre sceptique.

« Il y a de belles idées, mais il y a beaucoup de choses à faire, dit-il. C’est compliqué de dynamiser le milieu parce que ça fait 25 ans qu’il n’y a plus de vie nocturne. Les restaurateurs et les entreprises ferment à 18 heures parce qu’il n’y a plus personne dans les rues. On a toujours aussi un gros problème au niveau de l’itinérance, malgré le déménagement de la Maison des sans-abris. »

La créatrice de contenu Julie Munger, qui travaille avec les commerçants et vit au centre-ville, souligne également les problèmes liés à l’itinérance.

« On parle de décorer les rues, d’arches, de refaire la Place du citoyen, mais je crois que l’on contourne les vrais sujets. On devrait aider les personnes en difficulté. On a déplacé la Maison des sans-abris, mais pas la soupe populaire. Qu’est-ce qu’on va faire? Il y a beaucoup de commerçants qui mettent la clé dans la porte parce qu’on a un problème d’itinérance. Il y a beaucoup de gens qui ne veulent plus venir dans le centre-ville ou y travailler. »

Quant à Michael Tremblay, le propriétaire du Temaki, il croit que le manque de stationnements au centre-ville est un frein important à son développement.

« En déménageant, j’ai réglé mon problème de stationnement avec la zone ferroviaire. Il y a 400 places libres le soir. J’ai été 15 ans dans le haut de la Racine et les gens me parlaient constamment des difficultés d’accès aux commerces. Malgré la réfection de l’autogare, il n’y aura pas plus de places et les gens ont peur d’y aller. Il faudrait de la surveillance avec un gardien de sécurité et des caméras. »

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