Récession? Quelle récession?

Chronique par Mark Dickey
Récession? Quelle récession?

Chronique

L’été est officiellement en marche. De nombreux festivals battent leur plein dans la région du Saguenay. Une occasion parfaite pour faire du social, se mettre belle ou beau, s’amuser et surtout dépenser. Les événements ont tous du succès et c’est tant mieux. C’est noir de monde partout en ville. Je me pose alors la question suivante : Récession? Quelle récession?

Si vous n’y êtes pas allés vous-mêmes, vous connaissez assurément quelqu’un de votre entourage qui est allé voir un spectacle ou a participé à un festival plus épicurien comme celui des vins ou de la bière. Pour cela, vous avez dû sortir de l’argent de vos poches.

Vous serez tenté de me dire : « Dickey, il y a des festivals gratuits comme Jonquière en Musique! » Vous avez raison. Mais combien d’entre vous prendront une bonne bière sur le site ou un repas avant? « Ben non Dickey, moi je vais juste manger une crème molle avec la famille », me dites-vous. Crème molle pour 4  avec des extras pour le plus vieux, minimum 30 $. Tout augmente hein!

Le festival des vins de Saguenay en est un que j’aime particulièrement, surtout depuis que j’ai découvert le bon gout du vin à l’âge de…. 38 ans. Que voulez-vous, je viens d’une famille de la classe ouvrière qui ne connaissait pas ça et pour moi, tous les vins que je goûtais à l’époque me semblaient infectes.

Il aura fallu un souper au centre Bell avec mon ex-patron pour changer la donne. Un réel coup de foudre pour une bouteille de Guado Al Tasso II (à l’époque 22 $ maintenant 33,50 $). Ma passion pour le vin ne cesse de grandir depuis 10 ans. J’aime ce moment où je prends le temps de choisir une bouteille, d’ouvrir et déguster tranquillement cet élixir rouge ou blanc autour de la table. Même feeling que lorsque j’écoute un vieux 33-tours, c’est une sorte de rituel.

Ce que je préfère du festival des vins, c’est l’accessibilité aux vins d’importations privés. Vous savez, cette petite excitation de boire un vin qui n’est pas disponible à la SAQ. Mon côté « voisin gonflable » ne peut résister à cette tentation. Comme certains de ces vins sont d’exception, je ne peux m’empêcher de les essayer, malgré le coût de « 20 coupons », ce qui représente 20 piastres!

C’est alors que mon côté curieux, pour ne pas dire « senteux » est à son plein paroxysme. Je commence à regarder autour de moi les gens qui vont prendre des vins à 15, 20 et parfois 25 coupons. Quelle récession? Je me réjouis de voir des festivals et évènements en santé dans notre belle région, mais je suis très surpris de constater que les gens sont là.

Est-ce que la récession est un mythe? Sur ce, je dois vous quitter, ça sent le brulé dans la maison. Non, ce n’est pas un plat oublié sur le four ou le smog des feux de forêt, c’est plutôt mon compte de carte de crédit qui vient d’arriver.
Ah, chez vous aussi il y a une petite odeur de chauffé?

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