Le collectif de danse urbaine BelugaBoog multiplie ses performances afin de démontrer l’influence positive de la culture hip-hop au grand public.
« Dans les années 1970, l’essence du hip-hop a permis à plusieurs personnes qui vivaient de grosses difficultés sociales de s’émanciper. Dans le Bronx, à New-York, le hip-hop a été un outil artistique qui a canalisé l’agressivité et la violence de plusieurs groupes », exprime Émile Allard-Jacques, un membre du collectif.
Dès lors, le collectif souhaite renverser la vapeur et briser les stéréotypes négatifs associés à la culture hip-hop.
Un collectif engagé
La troupe de danse composée d’Émile Allard-Jacques, Mathilde Lala et Sarah Vaillancourt, présente son concept en un spectacle mobile depuis l’été dernier.
C’est grâce à un appel d’offres de Ville Saguenay que les enseignants et danseurs professionnels ont livré leur spectacle original dans différents parcs de Chicoutimi, La Baie, Kénogami et Sainte-Rose-du-Nord.
Une formule accélérée qui illustre cinquante années de danse hip-hop en deçà de 15 minutes.
« On veut faire connaître les fondations de la danse hip-hop. Plusieurs jeunes font des chorégraphies sur Instagram pour avoir le plus de vues possibles. Mais ils n’arrivent pas à nommer les styles précis de danse qu’ils font. On veut resituer cette culture dans son histoire et susciter du respect de la part des jeunes pour leurs prédécesseurs », avance Sarah Vaillancourt.
D’ailleurs, pendant la présentation, un compteur affiche les grandes dates de l’histoire du mouvement culturel pendant qu’une voix hors champs présente les styles de danse interprétés par les danseurs.
Le groupe se sent également concerné par les enjeux environnementaux. C’est pourquoi il porte le nom de BelugaBoog, en référence au béluga qui fréquente le Saguenay.

Un message d’authenticité
Les trois artistes de la danse sont unanimes : la culture hip-hop est une discipline positive pour les jeunes.
« C’est une danse qui permet d’exprimer son caractère unique et de s’accepter. Il y a place à une grande liberté et en même temps, cela demande de la rigueur, de la discipline et de la persévérance », livre Mathilde Lala.
Le collectif souhaite continuer à faire vivre son projet au cours de la prochaine année. Enthousiastes, les artistes aimeraient le bonifier puis le présenter dans de nouveaux milieux comme les organismes communautaires ou encore les écoles. Selon eux, les besoins en hip-hop sont partout à Saguenay.